Décembre 2021

La Ville de Lausanne sera bientôt équipée d’une usine d’eau potable unique en Suisse et en Europe pour traiter les micropolluants

 

Le 15 décembre dernier, le Service de l’eau de Lausanne, OTV Suisse, basée à Lausanne et ses partenaires Amics et IDEM Suisse ont signé un contrat d’une valeur de 44,8 millions de francs pour les prestations de conception, fourniture, réalisation et mise en service des équipements de la nouvelle usine de production d’eau potable de Saint-Sulpice II sur une base d’un procédé multi barrière, innovant et évolutif, unique en Suisse et en Europe.

Grâce à une combinaison de technologies de pointe l’usine produira de l’eau potable qui dépasse les exigences réglementaires.

La Municipalité de Lausanne s’est fixée pour objectif de produire une eau d’excellente qualité sur les paramètres de la turbidité, de la microbiologie et des micropolluants. L’installation actuelle en exploitation depuis 1971, a vieilli et ne correspond plus à l’évolution de la technologie. Le Service de l’eau de Lausanne a réalisé plusieurs essais et des pilotes de traitement, notamment avec Veolia, dans le but de tester l’ensemble des technologies disponibles

pour s'arrêter sur un procédé multi barrière.

 

Avec une capacité nominale de production de plus de 100'000 m3 par jour, l’usine assurera entre 30 et 50 % de la demande en eau potable de la région lausannoise, qui compte environ 380 000 habitants, dès 2026, et ce pour les 20 prochaines années. Après obtention de l’autorisation de construire, à délivrer par le Canton de Vaud début 2022, les travaux devraient débuter en 2023 pour une mise en service d’une première partie dans le courant de l’année 2026. 

L’installation complète devrait être achevée en 2027-2028.

Une filière multi barrière unique en Suisse et en Europe

La production d’eau potable sera assurée par une filière multi barrière composée d’un noyau de traitement central autour des étapes d’oxydation avancée, d’adsorption par charbon actif et de membranes d’ultrafiltration. 

De plus, environ 10 à 15 % du débit sera traité par nanofiltration afin d’améliorer les performances globales d’abattement des

micropolluants.